Monday, 20 October 2014

la discorde enfle sur fond de polémiques Maroc et Algerie

Les frontières maroco-algériennes
Les tirs d’éléments de l’armée algérienne à la frontière maroco-algérienne sur des civils marocains ne cessent de produire les ingrédients d’une escalade dangereuse entre Rabat et Alger. Commentaire

Les ministres des Affaires étrangères et de l’intérieur Salaheddine Mezoaur et MM. Mohamed Hassad et Charki Drais ont du monter au créneau pour signifier la gravité de ces agissements. La tonalité des propos des responsables marocains est sans ambages. Le Maroc ne saurait tolérer de tels agissement sur une frontière fermée de manière unilatérale par Alger.


Ce genre d’escarmouches ne date pas d’hier, il y a eu des précédents dans un passé récent face auxquels le Maroc a toujours dit sa réprobation et affiché sa ferme détermination à sauvegarder des relations de bon voisinage en dépit de l’attitude de déni arborée par les responsables d’Alger.



Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères algérien Abdelaziz Benali Cherif, présente une version des faits toute particulière. Il nie « tout tir de soldats algériens sur des civils marocains, survenus samedi dans la frontière maroco-algérienne ».



Usant du même subterfuge le responsable algérien affirme « des civils marocains ont jeté des pierres en direction des gardes-frontières algériens qui ont riposté avec deux tirs de sommation en l’air, sans les viser. Il n’y a eu aucun blessé ».



Nous sommes de toute évidence dans le cas de figure de la surenchère verbale et dans le déni total des faits en estimant que : « ce genre d’incidents est fréquent. C’est une affaire montée de toute pièce par le Maroc ».



Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Salaheddine Mezouar a annoncé avoir convoqué l'ambassadeur d'Algérie à Rabat pour lui faire part de la condamnation du Royaume et lui demander des explications sur les tirs lancés par un élément de l'armée algérienne sur une dizaine de civils marocains à la frontière maroco-algérienne.



Dans un communiqué du gouvernement lu par le ministre de la communication Mustapha El Khalfi lors de cette conférence de presse, le Maroc a exprimé sa "vive indignation" et sa "très grande inquiétude" suite à ces tirs.



Par ailleurs plusieurs médias au Maroc se sont fait l’écho de la grande mobilisation des Forces Armées Royales aux frontières communes avec l’Algérie afin de prévenir tout incident qui pourrait compromettre l’équilibre instable des relations entre les deux pays.



Cette tension, maintenue par les voisins algériens de manière systématique, aura  certainement pour effet  d’éloigner toute possibilité de décrisper les relations entre les deux pays. Le Maroc, au plus haut sommet de l’Etat, n’a eu de cesse de demander la réouverture des frontières entre les deux pays dans la perspective de la normalisation de relations bilatérales édifiées en bonne intelligence dans l’intérêt à long terme des deux peuples. Pour l'instant tout donne à croire qu'il ne s'agit là que d'un voeux pieux aussi fugace que la construction de l'édifice maghrébin auquel ont révé les générations passées.

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