Monday, 27 October 2014

Questions autour de l’avenir de Chris Viehbacher à la tête du groupe

Questions autour de l’avenir de Chris Viehbacher à la tête du groupe


Le conseil d’administration du groupe pharmaceutique Sanofi a fait savoir lundi 27 octobre que la question de la succession du directeur général Chris Viehbacher « ne figure pas à l’agenda » de sa réunion du jour.

Le quotidien économique Les Echos indiquait lundi que cette question de la succession du directeur général « pourrait être au menu » du conseil d’administration de ce lundi. 

« Cette réunion ordinaire du conseil d’administration est principalement dédiée à l’examen des résultats trimestriels et (…) la succession de Chris Viehbacher ne figure pas à l’agenda », a assuré Sanofi dans un communiqué. Comme dans toute entreprise cotée en Bourse, le conseil d’administration « se réunit de temps en temps en sessions non-exécutives pour discuter d’un large éventail de sujets », a encore indiqué le groupe. Sanofi publiera mardi 28 octobre ses résultats du troisième trimestre 2014.

Selon un bon connaisseur du groupe pharmaceutique, interrogé par Le Monde, cette rumeur est un nouvel épisode de la guerre feutrée à laquelle se livrent M. Viehbacher et Serge Weinberg, le président du conseil d’administration de Sanofi, nommé en mai 2010. « Les deux hommes n’ont jamais eu d’atomes crochus, aujourd’hui ils ne se supportent plus », assure cette source.
Des salariés de Sanofi à Toulouse protestant en 2012 contre la réorganisation de l'entreprise.

DÉPART À BOSTON PEU APPRÉCIÉ

L’arrivée de M. Weinberg à la présidence non-exécutive du groupe, en remplacement de Jean-François Dehecq, avait été présentée à l’époque comme une assurance obtenue par l’Etat quant à d’éventuelles restructurations industrielles envisagées par M. Viehbacher dans l’Hexagone. « Il veillera au grain », entendait-on alors.
Or, Sanofi a non seulement présenté en 2013 un plan de restructuration de ses activités de recherche en France, mais la CGT a révélé cet été que le géant envisageait de fermer trois de ses usines tricolores, suite à la cession de plusieurs médicaments. Sanofi avait seulement concédé des « réflexions en cours en ce qui concerne les produits matures », sans rassurer sur ses véritables intentions.
De même, M. Weinberg aurait peu apprécié le départ de M. Viehbacher à Boston (Massachusetts), intervenu dans la plus grande discrétion à l’automne 2013 et considéré par certains comme un symbole du désengagement de Sanofi en France. « Certains sont nostalgiques de l’ère Dehecq et estiment que Viehbacher met à mal l’ancrage tricolore du groupe », analyse un professionnel du secteur. Un ancrage très relatif : Sanofi ne réalise déjà plus qu’environ 8 % de son chiffre d’affaires en France, selon le groupe.

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